• COMMENTAIRE SUR PSAUMES T2 SC 565
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COMMENTAIRE SUR PSAUMES T2 SC 565

HILAIRE DE POITIERS

CERF

Résumé :

« Rhône de l'éloquence », au dire de saint Jérôme, Hilaire de Poitiers fut, à n'en pas douter, un merveilleux prédicateur. Ses « Commentaires sur les Psaumes » ont-ils fait la matière d'homélies avant d'être confiés à l'écrit ? On peut en débattre. Reste que la beauté d'une pensée qui se déploie avec sérénité, souplesse et densité ne peut manquer de surprendre et de ravir le lecteur qui découvrira que, plus d'un demi-siècle avant les « Enarrationes in Psalmos » de saint Augustin, la Gaule chrétienne était dotée d'un commentaire du psautier en langue latine. Tout à la fois théoricien et praticien, Hilaire énonce des principes d'exégèse qui seront souvent repris, sans que sa paternité soit d'ailleurs toujours reconnue.

 

La présente édition reprend l'acquis de travaux antérieurs, notamment pour l'établissement du texte, et propose une traduction qui, jointe à celle du « Commentaire sur le Psaume 118 », publiée dans Sources Chrétiennes par Marc Milhau (vol. 344 et 347), constitue la première traduction française intégrale des « Commentaires sur les Psaumes » depuis Hilaire lui-même. Le Tome 1 est paru en janvier 2008 et est toujours disponible.

 

Par sa richesse, sa subtilité et la limpidité de ses analyses, cette exégèse jette un pont entre l'Orient et l'Occident. Parole d'un homme qui tente d'expliquer la Parole de Dieu, n'a-telle pas encore bien des secrets à livrer ?

 

Commentaires sur les Psaumes 51-61 (360 - 367)

Nombre de pages : 480

Tirage : 1250

 

Hilaire de Poitiers

[ 315 - 367 ] 4e siècle

 

«Tout ce que nous savons d'Hilaire, évêque de Poitiers, concerne la controverse arienne, et nous le reprenons de ses œuvres. On suppose qu'il naquit au début du IVe siècle, et occupa le siège épiscopal de Poitiers vers l'an 350. De certains passages de ses écrits - surtout du prologue du «De Trinitate» -, on a coutume de déduire qu'il était de famille païenne et qu'il embrassa le christianisme par dégoût de la perspective d'une vie adonnée aux plaisirs, et à cause des contradictions des philosophes, après avoir été illuminé par la lecture de la Bible. mais il ne s'agit là que de topiques, dépourvus de valeur autobiographique.

Nous le rencontrons pour la première fois en 356, au concile de Béziers, convoqué peu après celui de Milan (355), au cours duquel les évêques d'Occident cédèrent à la pression de Constance et des coryphées ariens occidentaux, et signèrent la condamnation d'Athanase. Hilaire, qui avait rompu la communion avec de tels rebelles, fut pour cela mis en cause à Béziers, et, comme il persistait dans son attitude antiarienne, il fut déposé et exilé en Phrygie. Ces années d'exil en Orient furent décisives pour la formation culturelle et doctrinale d'Hilaire. Il put y connaître les œuvres des écrivains chrétiens de langue grecque, en particulier celles d'Origène, qui exercèrent sur lui une profonde influence, dissipant les derniers résidus matérialistes qu'il avait contractés à la lecture de Tertullien, et le convertissant au spiritualisme platonicien. De son propre aveu, Hilaire pâtissait, avant son exil, d'un manque de familiarité avec la complexité de la controverse arienne, dû à sa formation théologique. Il eut en Phrygie des contacts avec les homéousiens, nettement majoritaires en Asie Mineure et, grâce à ces contacts, il acquit une connaissance approfondie de l'arianisme. Il se convainquit en particulier de l'importance des points suivants : 1) que la position concrète du problème dans un sens orthodoxe exigeait de maintenir les distances non seulement par rapport à l'arianisme mais aussi par rapport au danger opposé, c'est-à-dire le monarchianisme sabellien, ce dont l'Occident avait peu conscience ; 2) que la théologie nicéenne, retranchée derrière l'«homoousion», n'était pas la seule alternative valable que pouvaient opposer les orthodoxes aux ariens, étant donné sutout le soupçon de sabellianisme que suscitait en Orient le terme «homoousios», rendant acceptable la solution homéousienne dans son ensemble. Ces deux principes fondamentaux, pratiquement nouveaux pour les Occidentaux, sont les clés des œuvres qu'Hilaire rédigea en exil : le «De trinitate» et le «De synodis».

Il intervint au concile de Séleucie avec le groupe homéousien (septembre 359). Pendant son exil, il put jouir de sa liberté de mouvement, qui était en revanche niée aux autres Occidentaux qui partageaient son sort, comme Eusèbe de Verceil et Lucifer de Cagliari. Le concile une fois terminé, des délégués homéousiens et ariens se rendirent à Constantinople pour communiquer à Constance leurs résultats. Hilaire fit aussi le voyage, et c'est là, vers la fin de l'année, que lui parvint la nouvelle de l'hésitation, devant les pressions de l'empereur, des évêques occidentaux réunis à Rimini, et de leur acceptation d'une formule (dite de Rimini) qui pouvait être qualifiée de proarienne. Peu après, on lui permit de retourner dans sa patrie, sans pour autant adhérer à cette profession de foi.

Lorsque Hilaire revint en Gaule, le pays était passé sous le gouvernement de Julien l'Apostat, dont la neutralité dans la controverse arienne favorisa le retour des antiariens, qui étaient sans soute les plus forts dans cette région. Hilaire fut accueilli triomphalement, et il fut l'âme du concile qui se célébra à Paris en 361, au cours duquel il parvint à faire prévaloir une ligne modérée sur le plan doctrinal et disciplinaire : on adopta une position dogmatique compatible aussi bien avec l'orientation des homoousiens qu'avec celle des homéousiens, et on résolut de ne condamner que les chefs de file de l'arianisme occidental, faisant montre en revanche de compréhension et d'indulgence envers les nombreux évêques qui, à Rimini ou ailleurs, avaient dû de force adhérer à l'hérésie. De cette manière, les Gaules se libérèrent rapidement des séquelles de l'arianisme, et donnèrent aux évêques des autres régions un exemple d'équilibre et de modération qui se répandit rapidement partout.

Nous trouvons encore Hilaire à Milan en 364, aux côtés d'Eusèbe de Verceil, pour tenter d'écarter l'évêque arien Auxence de l'important siège épiscopal milanais, qu'il occupait depuis 355. Mais il n'y parvint pas, et reçut l'ordre de retourner chez lui. Nous ne savons rien de plus d'Hilaire, sinon que, d'après Jérôme, il mourut en l'an 367.

Sa production littéraire comprend des œuvres doctrinales, à l'appui de son action politique, ainsi que des œuvres exégétiques. Il ne dédaignait pas non plus la poésie. Une grande partie de ses œuvres nous est parvenue.»

 

Texte issu de Evangelista Vilanova, Histoire des théologies chrétiennes, I : Des origines au XVe siècle (Cerf, 1997)

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CARACTÉRISTIQUES
Catégorie Livres Date de parution 10 juillet 2014 EAN 9782204102636
Auteur HILAIRE DE POITIERS Éditeur CERF Format 195.0 * 125.0 mm
EAN 9782204102636 Prix TTC 53.0 € Poids 480.0 g Collection SOURCES CHRETIE
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