• LES IDEES MAITRESSES DE LA CULTURE CHINOISE
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LES IDEES MAITRESSES DE LA CULTURE CHINOISE

LIANG SHUMING

CERF

Résumé :

Liang Shumin (1893-1988) est un penseur de la Chine moderne qui a opéré une synthèse entre bouddhisme, confucianisme et influences occidentales. Ce livre paru à Shanghai en 1949 et considéré comme un « classique », est habité par une conception de l'existence qui oriente tous les efforts sur l'intériorité. La pensée « chinoise » est avant tout caractérisée par cette orientation, qui est parfaitement contraire à celle de l'Occident où tous les efforts sont dirigés sur le monde extérieur.
Cela dit, Liang rappelle que les conditions géographiques gigantesques de la Chine, les calamités naturelles n'ont cessé d'être la plus importante cause des changements de dynastie au cours de l'histoire : « Qu'advienne une série de catastrophes naturelles (le grand fléau pour une société agricole), et on ne peut plus nourrir tout le monde. A ce moment-là, les efforts moraux ne sont plus de mise : les gens n'en ont plus la force ».
Un thème récurrent de ce livre est celui des libertés individuelles. La structure de la société chinoise, fondée sur l'éthique d'obligations réciproques, est totalement différente des sociétés d'Europe et d'Amérique. Alors que toute la vie chinoise est fondée sur la « déférence mutuelle », la culture occidentale est une culture de l'individu et d'organisations collectives, et le résultat en est deux façons totalement différentes de penser le rapport de l'individu à l'État ou au gouvernement. De même le rôle fondamental de la famille dans la société traditionnelle chinoise où l'individu passe au second plan : Il est remarquable, par exemple, que le chinois ait un mot (shenjia) pour désigner à la fois « soi-même et sa famille ».
Liang Shuming reconnaît que la culture chinoise est « une conception de l'existence sans religion » et il affirme qu'en fait « la question religieuse marque le partage des eaux entre la Chine et l'Occident » : la culture chinoise « a substitué la morale à la religion ». Mais Liang ajoute que la raison y a éclos très tôt : « À mes yeux, la raison est la spécificité humaine et aussi la marque par excellence de la culture chinoise ».
Mais qu'est que la raison ? Liang la décrit à l'aide de quatre mots : « pureté, clarté, paix, concorde ». C'est une harmonie, c'est un esprit pur, clair, calme et pacifié. Alors que tous les vivants restent prisonniers de la 'confrontation', l'homme « est le seul à dépasser celle-ci et à atteindre à la non confrontation' (…) A vrai dire, il est impossible de dépasser l'utilitarisme, à moins de dépasser la confrontation entre les corps pour atteindre la non-confrontation des cœurs ».
Travailler à sa perfection morale, gérer sa famille, gouverner le pays, pacifier l'univers : tel a été l'idéal central de la culture chinoise depuis l'avènement des Han deux siècles avant notre ère. Liang Shuming estime qu'étant donné ce qu'est la culture chinoise, « égalité' ou démocratie' ne sont pas des expressions familières aux Chinois ; mais l'esprit égalitaire, l'esprit démocratique, ne sont pas des nouveautés en Chine.(…) Ce qui manquait à la Chine, c'était une notion claire de la liberté, non la liberté elle-même (…) Il y a bien de la démocratie en Chine, mais ce n'est pas le même genre de démocratie que celle des pays occidentaux modernes ».

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CARACTÉRISTIQUES
Catégorie Livres Date de parution 4 février 2010 EAN 9782204090605
Auteur LIANG SHUMING Éditeur CERF Format 235.0 * 145.0 mm
Poids 610.0 g Collection PATRIMOINES - O EAN 9782204090605 Prix TTC 45.0 €

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