N'ESPEREZ PAS VOUS DEBARRASSER DES LIVRES
ECO/CARRIERE/TONNAC
GRASSET
Résumé :
"Jean-Claude Carrière, né en 1931, est écrivain, dramaturge et scénariste. Umberto Eco, né en 1932, est médiéviste, sémioticien, philosophe, critique littéraire et romancier. Jean-Philippe de Tonnac, né en 1958, est essayiste et journaliste. Le Livre: A la veille de l’arrivée sur tous les marchés du monde des nouvelles générations de livres électroniques (« ebooks »), deux grands érudits et bibliophiles passionnés s’interrogent sur l’avenir du livre. L’adoption du ebook par le grand public, si elle est avérée, ne sera t-elle qu’un nouvel épisode dans l’histoire de l’écrit, ou bien déterminera-t-elle un profond changement de civilisation ? Non sans humour, Jean-Claude Carrière et Umberto Eco nous rappellent que les livres sont parvenus jusqu’à nous en dépit d’un certain nombre d’obstacles au regard desquels l’épisode du ebook peut apparaître comme bien inoffensif. Vecteur et symbole d’une liberté d’expression incontrôlable, le livre a suscité des réactions plus ou moins hostiles de la part des censeurs de tous ordres et son histoire est indissociable de celle d’un véritable bibliocauste toujours recommencé. Ansi ignorance, imbécillité, censure, inquisition, autodafé, négligence, distraction, incendie auront été autant de causes de la destruction de pans entiers du patrimoine universel. Qui nous dira combien de Divine comédie manquent à jamais dans nos bibliothèques ? Observateurs et chroniqueurs amusés de ces accidents de parcours, convaincus que nous pouvons saisir quelque chose de l’humaine aventure aussi bien par ses éclats que par ses ratés, Jean-Claude Carrière et Umberto Eco se livrent à un échange étincelant autour de la mémoire à partir des flops, des lacunes, des oublis et des pertes irrémédiables qui, tout autant que nos chefs d’oeuvre, la constituent. Ils s’amusent à montrer comment le livre, en dépit des dégâts que les filtrages ont opérés, est finalement passé à travers tous les filets tendus, pour le meilleur et parfois aussi pour le pire…"