UN SI GRAND CHAGRIN

PRETRE ISABELLE

SAINT AUGUSTIN

Résumé :

C'est un livre unique, que l'auteur aurait souhaité ne jamais avoir

à rédiger. L'ouvrage évoque le décès imprévisible et subit de son

frère adoré, son double, son jumeau, le compositeur et peintre

français Jean-Reynald Prêtre, disparu en septembre 2012. Des

lignes surgies en quelques jours de son âme.

 

Si «Un si grand chagrin» ne ressemble en rien à un livre sur le deuil,

comme il y en a tant, ou à un ouvrage théorique sur le sujet, c'est parce

qu'il est issu de l'expérience même de l'auteur. Les lignes sortent de

son coeur et de sa chair.

 

Confronté à cette mort inattendue, l'auteur est abattue, mais garde

confiance, est continuer à espérer. Elle écrit son texte du fond de

l'abîme. Mais c'est maintenant que ma main peut toucher le ciel. (…) Il

est faux, écrit-elle, de penser que le désespoir et l'espérance sont

incompatibles. C'est au contraire en traversant le désespoir, le plus

grand des désespoirs que l'espérance surgit. Et qu'enfin et à jamais on

comprend le sens.

 

On reconnaît, au fil des lignes, un auteur qui a toujours écrit en trempant sa plume dans son propre

sang. Isabelle Prêtre donne un témoignage bouleversant de son amour pour son frère (j'aime mon

frère plus que moi-même) et de sa douleur face à cette disparition. Mais elle insiste : malgré ce très

grand chagrin, elle garde sa foi au Christ Ressuscité. Je ne me suis jamais sentie trahie ou

abandonnée par mon Christ tant aimé. La certitude de revoir un jour Jean-Reynald la tient debout.

Je crois que Dieu a appelé mon frère pour lui offrir le bonheur que la terre avait été incapable de

lui donner et ce malgré l'amour dont il était, par nous, entouré.

La mort est un commencement et non une fin, le début de l'éternité, donc de la vraie Vie. Telle est

la certitude l'auteur, qui n'hésite pas à confronter sa foi avec la vision des athées et des agnostiques

sur l'au-delà et les grandes questions philosophiques et religieuses.

L'auteur destine son livre à celles et ceux qui ont été anéantis par la mort d'un être aimé, en

particulier ceux qui ont été frappés par le suicide d'un proche, avec pour objectif de contribuer à les

consoler.