VIES DE JOB

ASSOULINE PIERRE

GALLIMARD

Résumé :

La figure du patriarche Job représente l'archétype du Juste dont la foi est mise à l'épreuve par Satan, avec la permission de Dieu, comme il est rapporté dans le Livre de Job, considéré par les exégètes comme « l'un des livres les plus difficiles de la Bible ».

Job est également une figure majeure des grands monothéismes : figure de l'Ancien Testament et du judaïsme, Job appartient aussi aux traditions catholique, protestante, orthodoxe, musulmane. Job a-t-il réellement existé ou n'est-il qu'une parabole ? Aux yeux de Pierre Assouline, peu importe : un grand personnage ne meurt jamais, tant qu'il influence les hommes. Car l'influence de Job n'a cessé de se manifester depuis vingt-cinq siècles.

L'interrogation fondamentale que soulève son histoire : comment Dieu peut-il accepter de laisser persécuter cet « homme intègre et droit » ? n'est autre que l'énigme du mal. Pour tenter de comprendre cette actualité de Job, Pierre Assouline s'est livré à un véritable travail d'enquête biographique, qui l'a mené de Paris à Londres et de Venise à Bombay, et surtout à Jérusalem, auprès des Dominicains, afin de comparer les diverses traductions du Livre de Job.

Il a rencontré nombre de nos contemporains que Job, en quelque sorte, aide à vivre, poètes, écrivains ou simples inconnus. Au long des dix chapitres qui composent cette biographie « en creux » de l'énigmatique Job, Pierre Assouline nous entraîne vers des lieux et des rencontres insoupçonnés. Il s'y livre à une réflexion sur ce qu'est une biographie, ce qu'est un roman, et quelle frontière poreuse sépare le roman de l'Histoire.

Et, au passage, s'interroge sur lui-même : pourquoi écrire des biographies ? pourquoi cette fascination pour l'énigme du mal ? Une introspection qui dessine en filigrane l'autobiographie du biographe et, plus largement, nous conduit à réfléchir à notre tour sur la notion même de « pourquoi », le paradoxe étant que Dieu lui-même, aux « pourquoi ? » incessants de Job, lui répond inlassablement « Il n'y a pas de pourquoi ».